L’absentéisme repart à la hausse dans les entreprises !

Après une crise sanitaire qui a bouleversé l’organisation des entreprises, l’absentéisme en baisse entre 2020 et 2021 est reparti à la hausse en 2022 ; la tendance concerne davantage les salariés les plus âgés et les plus anciens en poste. 35 % des salariés ont par ailleurs bénéficié d’un arrêt de travail, (+7 points) ; 39% des 30-39 ans ont pris au moins un arrêt de travail, contre 32 % des moins de 30 ans et 24 % des plus de 60 ans. Au global, la durée moyenne des arrêts a diminué de 20%, passant à 22,13 jours par salarié ; mais les arrêts de courte durée (3 à 7 jours) ont quant à eux augmenté, leur part étant désormais de 36,73%.

Cette tendance peut être imputée à une certaine évolution du rapport au travail chez les salariés depuis la crise du Covid : nouvelles aspirations professionnelles, souhait d’un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, quête de sens…

Plus de 60% des salariés estiment qu’ils exercent un métier susceptible d’avoir un impact négatif sur leur santé mentale quand ce pourcentage dépasse la moitié en ce qui concerne l’impact négatif sur leur santé physique. Parmi les facteurs pouvant nuire à leur santé, les salariés citent pour deux tiers d’entre eux les situations de stress qui sont suivies des charges de travail trop importantes : Une étude menée par l’IFOP (Institut Français d’Opinion Publique) révèle ainsi qu’à peine un tiers des salariés interrogés estiment que les managers de leurs entreprises sont suffisamment sensibilisés aux risques psychosociaux.

L’absentéisme au travail concerne davantage les secteurs de la santé, de l’économie sociale et de l’éducation avec un taux de 7,44% en 2022, fortement exposés à une dégradation de leurs conditions de travail : manque de moyens, burn-out, une intensité du travail très élevée… Ces collaborateurs se retrouvent ainsi face à une hausse des conflits de valeur, devant réaliser des tâches qu’ils désapprouvent ou n’ayant pas les moyens d’exercer correctement leur travail depuis la crise sanitaire. Plus que ça, la question de la reconnaissance, personnelle et salariale, de ces métiers qui sont directement au contact de l’humain est une problématique cruciale de ces secteurs. Face à cette démotivation générale, il faut expliquer aux entreprises qu’elles peuvent être accompagnées et qu’il n’y a pas de fatalité : toutes solutions peuvent être trouvées pour combattre l’absentéisme dans les entreprises.